Prix de thèse AAF-SFBV 2025 : Au cœur de la diversité métabolique des graines, les travaux de Léa Barreda récompensés.

Les graines constituent un vaste réservoir de métabolites spécialisés qui jouent un rôle crucial dans l’interaction des plantes et des graines avec leur environnement.
Cette complexité biochimique est au cœur des travaux de Léa Barreda, lauréate du prix commun AAF-SFBV 2025 pour sa thèse sur la diversité et la plasticité du métabolome spécialisé des graines de Brassicaceae. Ce prix était accompagné d’un chèque de 500.

Léa Barreda présentant sa thèse (crédit photo : C. Enard)

Réalisée au sein de l’équipe SEED-DREAM (« Seed – Development, Regulation and Metabolism ») de l’Institut Jean-Pierre Bourgin – Sciences du Végétal (INRAE, AgroParisTech, Université Paris-Saclay), sous la direction de Massimiliano Corso et Loïc Lepiniec, sa thèse porte sur la manière dont les plantes gèrent la composition de leurs métabolites sous l’effet de stress abiotiques. En utilisant des approches métabolomiques, génétiques et biochimiques, elle a contribué à faire progresser les connaissances sur les relations entre la diversité métabolique et les stratégies d’adaptation des graines.

Il s’agit d’un domaine en plein essor : l’exploration du métabolisme spécialisé des plantes, qui vise à découvrir les voies biosynthétiques et les fonctions écologiques de composés tels que les glucosinolates, les flavonoïdes et les acides phénoliques. Ces composés jouent un rôle dans la défense contre les agents pathogènes, le stress oxydatif et la communication entre les plantes et leur environnement.

Avant sa thèse, Léa Barreda s’intéressait déjà à la physiologie de la germination et à la biosynthèse des caroténoïdes, en particulier ceux impliqués dans la biosynthèse de l’acide abscissique, une hormone clé dans la régulation de la dormance. Elle a ensuite rejoint le projet SeedNapic, dont l’objectif était la caractérisation des voies métaboliques de l’acide sinapique dans les graines, un projet financé par l’EUR Saclay Plant Sciences (SPS).

Actuellement en post-doctorat au Centro Nacional de Biotecnología (CNB, CSIC) à Madrid grâce à une bourse EMBO, Léa Barreda explore la diversité des métabolites spécialisés associés aux gouttelettes lipidiques chez les bryophytes telles que Marchantia polymorpha et Radula obconica. Ces travaux apportent un éclairage nouveau sur l’évolution des métabolismes secondaires et leur rôle dans l’adaptation des plantes à la vie terrestre.

Jérémy Lothier (Président SFBV), Jean-François Briat (Académicien AAF) et Gisèle Cordillot (ancienne secrétaire SFBV) remettent le prix de thèse à Léa Barreda (crédit photo : C. Enard)

Avec ce prix, l’AAF et la SFBV récompensent l’importance croissante de la biologie intégrative du métabolisme végétal, un domaine au cœur de la durabilité et de l’innovation en biologie végétale.

 

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